Définition de PALPBRAL, ALE

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : dé-se-lé. La syllabe ce prend un accent grave, quand la syllabe qui suit est muette : je décèle, je

DÉFINITIONS

1
Découvrir la personne ou la chose qui était celée, cachée.
Ils confessent leur crime et n'osent déceler le sien
de Claude Favre de VAUGELAS dans Q. C. liv. VI, ch. 9
Mes frères, leur dit-il [le cerf aux boeufs], ne me décelez pas ; Je vous enseignerai les pâtis les plus gras
de Jean de LA FONTAINE dans Fabl. IV, 21
Ils promirent abolition de tout crime à celui qui aurait décelé un prêtre
de MAUCROIX dans Schisme d'Angleterre, liv. III, dans RICHELET
Heureux si je pouvais, avant que m'immoler, Percer le traître coeur qui m'a pu déceler
de Jean RACINE dans Mithr. IV, 2
.... Ciel ! si quelque infidèle, Écoutant nos discours, nous allait déceler !
de Jean RACINE dans Esth. II, 9
Je me suis douté de quelque chose et je suis.... ne me décelez pas au moins
de BRUEYS dans l'Impost. II, 10
2
Faire connaître, être l'indice de.
Sa colère me plaît et décèle une amante
de André CHÉNIER dans 139
Oui, son oeil le décèle ; C'est lui-même ; sans doute il médite un libelle
de Nicolas GILBERT dans Apolog.
Jusqu'ici la comète d'Encke était le seul astre dont les mouvements bien connus décelassent dans le ciel une influence autre que celle de l'attraction newtonienne
de FAYE dans Comptes rendus, Acad. des sc. t. LII, p. 370
3
Se déceler, Nature : v. réfl. Se faire connaître, se trahir. Il se décela par une parole imprudente.
Son éloquence était déjà formée et se décelait par mille traits
de MAIRAN dans Éloges, Polignac.
Il est temps qu'à ses yeux ma flamme se décèle
de Casimir DELAVIGNE dans Vêpres Sicil. I, 2
Se dénoncer l'un l'autre.
Si l'on partage la vie des partisans en deux portions égales, la première, vive et agissante, est tout occupée à affliger le peuple ; et la seconde, voisine de la mort, à se déceler et à se ruiner les uns les autres
de Jean de LA BRUYÈRE dans VI
Sémantique : Terme de vénerie. Un cerf se décèle, quand il quitte le buisson où il s'était retiré pour refaire sa tête.

REMARQUE

1
L'Académie, qui écrit celer et déceler, avec un e muet, écrit cependant recéler avec un é accentué.

HISTORIQUE

1
XVIe s.
Le secret que j'ay juré ne deceler à nul autre
de Michel de MONTAIGNE dans I, 217
Alcibiades, les cognoissant très bien par leur nom, les decela à ceulx qui tenoient le party des Syracusains
de Jacques AMYOT dans Alc. 40
Ils avoient grande peur que leurs armes reluisantes aux rayons de la lune, ne les decelassent
de Michel de MONTAIGNE dans Aratus, 24

ÉTYMOLOGIE

1
De ... préfixe, et celer ; provenç. descelar ; catal. decelar.

Synonymes de DÉCELER

Termes proches de DÉCELER